Microville 112 : vers un nouveau modèle de gestion du territoire durable et résilient

La crise systématique
Emission #10 La crise systémique
5 février 2021
Test immersion 4
Comment Immersion4 réduit l’empreinte environnementale des centres de données
13 août 2021

Microville 112 : vers un nouveau modèle de gestion du territoire durable et résilient

Residential area with ecological and sustainable green residential buildings, low-energy houses with apartments and green courtyard

La redynamisation des friches industrielles est aujourd’hui une forte préoccupation, alors que l’Assemblée nationale mobilisait en mai 2020 une mission d'information pour en lever les freins. De nombreux projets émergent pour la revitalisation de ces territoires, qui représentent un potentiel de 90 000 à 150 000 hectares.

Considérant l’approche immobilière classique inadaptée, l'Alliance Sens & Economie et la commune de Courcy lancent en octobre 2020 la première phase d’un « programme d’aménagement et de développement immobilier conçu comme une plateforme de résilience pour le territoire et ses organisations » : la Microville 112.

Le projet naît en 2016 sur la base aérienne 112, site historique de l’aviation française fermé en 2009. Le nouveau concept repose sur un aménagement territorial durable alliant la revitalisation des terrains et bâtiment, et le co-développement de nouvelles chaînes de valeurs économiques et sociétales. Pour en assurer une gestion commune, l'Alliance Sens & Economie et la commune de Courcy créent en 2020 une SCIC foncière, impliquant des partenaires privés et publics tels que la communauté urbaine Grand Reims, la région Grand Est, la Banques des Territoires ou encore la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Marne.

Plus concrètement, la Microville se présente comme un écosystème d’habitations et d’entreprises, d’associations, ou d’acteurs de la recherche et de l’innovation, dont l’activité répond aux objectifs de développement économique durable : un lieu où il fait bon vivre et travailler. Ces derniers sont sélectionnés par une commission citoyenne et un comité d’experts, dans une logique de gouvernance participative.

Le fonctionnement de la Microville s’organise autour de 2 principes fondamentaux :

  • Une logique d’efficience bas carbone : favoriser l’autonomie du site et obtenir la plus faible empreinte écologique grâce à la production d’énergies renouvelables, un programme d’écorénovation ambitieux, une mutualisation des ressources et d’infrastructures éco-responsables, une gestion des déchets optimisée.
  • Une logique d’économie circulaire : optimiser la synergie des activités sur le territoire dans une logique de résilience (circuits courts, activités de formation, innovation en lien avec les besoins du territoire, création d’emplois non délocalisables).

 

Les objectifs affichés sont ambitieux, à la fois en termes de développement durable et d’activité économique : éco-rénovation aux standards 2050 et une baisse de 50% des émissions de CO2 à l’horizon 2025, installation de 200 entreprises, de 1500 emplois et 300 habitants. D’un point de vue financier, les prévisions établissent un retour sur investissements à l’horizon 2033 et un taux de rentabilité interne de 3,48 % en 2038, pour un programme d’investissement initial de 39 millions d’euros. En s’inscrivant dans une logique de redynamisation des territoires et répondant aux objectifs de développement durable définis par l’ONU d’ici 2030, la Microville 112 pose le socle d’un modèle de « Microville Durable® » qui inspire déjà de nombreux autres projets en partenariat avec des aménageurs, des propriétaires publics et privés et des investisseurs socialement responsables (label ISR immobilier).

Une publication rédigée en partenariat avec Alliance Sens & Eco.